Le 20ème siècle aura été le siècle des 2 plus grands totalitarismes de toute l’histoire : totalitarisme communiste, le plus long et le plus sanglant et dont on attend encore la mise en
examen et les repentances ; totalitarisme national-socialiste et faciste, réplique du premier, de la même essence et la même pratique policière et terroriste.
Le troisième totalitarisme est en route, plus sournois et plus insidieux. Aussi matérialiste et négateur de la dignité de la personne humaine et de ses droits imprescriptibles et
inaliénables, le totalitarisme libéral, puisqu’il s’agit de lui, a remplacé les grosses propagandes et les grands rassemblements par « les catéchèses idéologiques » infligées par les
médias et le politiquement correct.
Dans le même siècle une seule institution a sans relâche défendu l’homme et sa liberté : l’église romaine. Certes, il y eut des défaillances voire des connivences
regrettables y compris dans des mouvements chrétiens : on se souvient, par exemple, d’une certaine action catholique et de son bout de chemin avec l’idéologie marxiste. Mais dans l’enseignement
officiel de Rome, la ligne fût une et constante : les 3 totalitarismes furent dénoncés, condamnés, combattus et ce dès les premiers jours. Et pour les deux premiers, il faut constater qu’ils
ont été vaincus.
Reste maintenant le troisième qui s’avance masqué comme les précédents et dont les habits « sacerdotaux » sont les droits de l’homme, la démocratie, la tolérance, l’antiracisme,
la lutte contre les discriminations, la xénophobie, l’homophobie…
Comme les précédents, ce totalitarisme poursuit le même objectif : l’asservissement de la conscience de l’homme par la négation des notions de bien et de mal, de beau et de laid, de vrai et
de faux.
Et face à ce totalitarisme, la réplique est la même que pour les précédents : c’est par la mise en œuvre de sa liberté de conscience et donc de parole et d’action que l’homme se
défend. Comme le sportif entraîne son corps par des exercices qui le rendent plus fort et donc plus libre, il importe que chacun exerce sa conscience pour qu’elle soit plus forte et donc
plus libre. Les moyens de cet entraînement sont simples, à la portée de tous et particulièrement efficaces : ils s’appellent prière, étude, méditation, parole, rencontre, écrit. Ils sont
donnés dans le décalogue et les béatitudes ; ils se développent dans l’enseignement de l’Eglise ; ils s’illustrent dans l’histoire et manifestent leur étourdissante fécondité dans les
trésors de la civilisation chrétienne ; ils se vivent pratiquement dans l’amitié entre les hommes qui est au fondement des nations.
Ainsi, le combat qui est proposé à tous les hommes de bonne volonté n’est pas seulement une lutte contre les formes nouvelles de totalitarisme, il est aussi la condition de la
renaissance . On ne chasse vraiment le mal que par la pratique du bien. Les fausses oppositions entre la liberté de la personne et l’intérêt de la nation, entre les droits de la
personne et le respect de la justice sociale, entre la liberté de la conscience et l’autorité de l’église, s’effacent devant cette réalité que tous ces biens, conscience, personne, société,
famille, nation, liberté et paix seront perdus ou sauvés ensemble.
Ce qui se prépare, dans les douleurs inévitables de l’affrontement de la culture de vie face à la culture de mort, c’est la naissance d’une
civilisation nouvelle, fruit des sacrifices , des combats et des martyres de ceux qui nous ont précédés et dont nous sommes que des héritiers indignes. Au plus froid de cet hiver totalitaire, ils
ont tous annoncé le printemps. Nous n’avons pas le droit de les faire mentir.
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