Partager l'article ! A PROPOS DE ROCK'N ROLL : LE REGARD D'UN EDUCATEUR AUPRES DES JEUNES (7): Je poursuis mon topo dont le fil est ici "Le Barde ...
LES YEUX OUVERTS
Etre (in)formé, c'est être libre !
"Le Barde"
On retrouve ces effets dans toute leur splendeur principalement dans les boîtes de nuit et les concerts, mais aussi dès que la musique est très forte. Enumération des effets spéciaux propres au rock, qui « ont pour but d’accroître l’impact sonore et d’exacerber les sens » : on ne peut qu’être d’accord.
Distorsion ; pédales fuzz, wah-wah, etc… ; volume ; notes suraigües (pas propre au rock) et larsen ; micro ; lumières. Je n’évoque ici que des effets qui sont en rapport avec la musique. Ils sont éloquents. Tous contribuent à pousser l’excitation des sens à son paroxysme.
Tout cela est spécialement exacerbé bien évidemment lors des concerts et dans les boîtes de nuit où les effets sont portés à leur comble, mais aussi dès que la musique est forte.
Le volume du son provoque une mise en veille du cerveau. Le son inonde toute la personne au point d’arriver à une fuite psychique de la réalité, comme pour les drogues.
On sait tout ce que cela peut engendrer en terme de violence, de personnes piétinées pendant des mouvement incontrôlés d’une foule plus ou moins en transe. (cf. Slipknot, Cannibal Corpse)
« Dans un article sur « Liturgie et musique » (Communion n°13, janv. fèv. 1988), il est ainsi évoqué la musique rock :
« (…) Pour que l’humanité dépasse ses limites – désir qui polarise la soif d’infini propre à l’homme –, il faut recourir à la folie sacrée, au déchaînement du rythme et de ses instruments. Ce genre de musique abat les barrières de l’individualité ; l’homme s’y libère du poids de son être conscient. La musique devient extase, libération hors du moi, fusion dans le tout. Nous assistons aujourd’hui au retour profanatoire de ce genre de musique avec le rock et la musique « pop », dont les festivals constituent un anticulte de même veine : désir de destruction, suppression des barrières du quotidien et illusion de salut dans la libération hors du moi, dans l’extase déchaînée par le bruit et la masse humaine. Il s’agit de pratiques de délivrance, apparentées dans leur forme à la délivrance par la drogue.... Il est donc parfaitement logique que, dans ce domaine, se diffusent aujourd’hui des cultes et des musiques sataniques de plus en plus nombreux, dont on n’a pas encore assez pris au sérieux la dangereuse puissance de dislocation et de dissolution délibérées de la personne (…) ». FC 562, jeudi 30 octobre 1988, p. 46.
« La musique « rock » et ses dérivés, en particulier aujourd’hui la techno, qui sont les vecteurs de passions élémentaires et qui, dans les grands festivals, développent un caractère culturel, jouant même le rôle d’un anti-culte par rapport au culte chrétien. Pris dans le mouvement de la foule, soumis à l’ébranlement du rythme, du bruit et des effets de lumière, les participants se sentent pour ainsi dire libérés d’eux-mêmes. Dans l’extase provoquée par l’annihilation de toute barrière et la chute de toute inhibition, ils déchaînent en quelque sorte les forces élémentaires de l’univers, dans lesquelles ils finissent par se faire engloutir » (Esprit de la liturgie, p. 119-120).