Jeudi 17 juin 2010
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12:00
Le jugement rendu suite au dépôt de plainte de le Confédération Nationale des Associations
Familiales Catholiques impose désormais l’accompagnement des mineurs par une personne majeure pour cette fête de l’enfer.
A notre connaissance, il n’est pas exigé, pour des raisons similaires, la même chose pour les festivals de musique classique,
les visites de musées ou des hauts lieux de notre patrimoine culturel ou les journées mondiales de la jeunesse etc !!!
Preuve est donc faite que cette fête de l’enfer n’est pas une manifestation culturelle comme une
autre.
Et quoiqu’en disent les organisateurs, relayés en cela par une presse majoritairement complaisante et très politiquement correcte,
c’est une réelle contrainte et un coup porté non seulement au festival mais aussi à cette très belle ville de Clisson qui reçoit et finance ce festival. Pour aimer cette ville, nous regrettons
que l’image de cette belle cité ne s’en trouve à moyen terme dégradée.
Comment non plus ne pas se tourner vers les métalleux qui dans leur grande majorité ne sont ni satanistes ni même
violents. Que vont-ils faire ? Il est en effet de leur responsabilité que ce festival ne soit entaché par des groupes hyper-violents et haineux. A lire nombre d’entre eux, le métal
est une culture et sont rejoints ou appuyés dans cette approche ( à notre avis contestable) par le sociologue invité à la table ronde et présentant le métal comme une « culture hyper
tolérante ».
Une « culture » qui se voit imposée par la justice l’accompagnement des mineurs à la vitrine de cette
« culture » qu’est le hellfest ne peut qu’interroger.
Et puis il y a le financement par les subventions accordées par le conseil général 44 et le conseil régional des pays de
la Loire.En tant que contribuable, nous n’avons pas à accepter que l’argent public soit détourné ainsi de ce à quoi il doit être exclusivement consacré à savoir le bien commun et en
matière culturelle la promotion de manifestations culturelles qui contribuent à renforcer en l'homme son humanité,et sa dignité. Et c’est pourquoi nous sommes parfaitement autorisés à
exercer notre droit à l’objection de conscience et par conséquent refuser de payer un impôt finançant ce que Monseigneur James, qu’on ne pourra taxer d’excité, a décrit comme une
contre-culture.
Dans cette affaire, il faut résolument, tranquillement et sereinement contribuer à promouvoir et défendre une culture
respectueuse de la dignité de la personne humaine et de son environnement culturel. C’est un travail au quotidien dont la fécondité n’est pas forcément immédiatement visible et qui
nécessite un vrai engagement et donc pas du bout des lèvres.
Dans cette action qui ne fait que commencer, nous appelons à la concertation avec celles et
ceux qui ne veulent pas en rester là.
C’est une question d’honneur au plan strictement humain, culturel et politique.
Pour les chrétiens, c’est un témoignage rendu à Celui en qui
ils croient et fondent leur espérance, à savoir le Christ.
Pour les laïcs chrétiens, c’est répondre concrètement à leur mission spécifique de baptisés, encouragés en
cela par l’Eglise qui dans son enseignement social rappelle leur autonomie d’action.