Jeudi 29 décembre 2011 4 29 /12 /Déc /2011 06:30

Je poursuis cette plongée dans cet enseignement social dont vous pouvez aussi consulter la rubrique sur le blog. Je vous propose cette fois de (re)découvrir ce fameux principe de subsidiarité, fort utile et plein de bon sens.

 

Présente dès la première grande encyclique sociale, la subsidiarité figure parmi les directives les plus constantes et les plus caractéristiques de la doctrine sociale de l'Église.395 Il est impossible de promouvoir la dignité de la personne si ce n'est en prenant soin de la famille, des groupes, des associations, des réalités territoriales locales, bref de toutes les expressions associatives de type économique, social, culturel, sportif, récréatif, professionnel, politique, auxquelles les personnes donnent spontanément vie et qui rendent possible leur croissance sociale effective.396 Tel est le cadre de la société civile, conçue comme l'ensemble des rapports entre individus et entre sociétés intermédiaires, les premiers à être instaurés et qui se réalisent grâce à « la personnalité créative du citoyen ».397 Le réseau de ces rapports irrigue le tissu social et constitue la base d'une véritable communauté de personnes, en rendant possible la reconnaissance de formes plus élevées de socialité.398

 

L'exigence de protéger et de promouvoir les expressions originelles de la socialité est soulignée par l'Église dans l'encyclique « Quadragesimo Anno», dans laquelle le principe de subsidiarité est indiqué comme un principe très important de la « philosophie sociale »: « De même qu'on ne peut enlever aux particuliers, pour les transférer à la communauté, les attributions dont ils sont capables de s'acquitter de leur seule initiative et par leurs propres moyens, ainsi ce serait commettre une injustice, en même temps que troubler d'une manière très dommageable l'ordre social, que de retirer aux groupements d'ordre inférieur, pour les confier à une collectivité plus vaste et d'un rang plus élevé, les fonctions qu'ils sont en mesure de remplir eux-mêmes. L'objet naturel de toute intervention en matière sociale est d'aider les membres du corps social, et non pas de les détruire ni de les absorber ».399

 

Sur la base de ce principe, toutes les sociétés d'ordre supérieur doivent se mettre en attitude d'aide (« subsidium ») — donc de soutien, de promotion, de développement — par rapport aux sociétés d'ordre mineur. De la sorte, les corps sociaux intermédiaires peuvent remplir de manière appropriée les fonctions qui leur reviennent, sans devoir les céder injustement à d'autres groupes sociaux de niveau supérieur, lesquels finiraient par les absorber et les remplacer et, à la fin, leur nieraient leur dignité et leur espace vital.

 

À la subsidiarité comprise dans un sens positif, comme aide économique, institutionnelle, législative offerte aux entités sociales plus petites, correspond une série d'implications dans un sens négatif, qui imposent à l'État de s'abstenir de tout ce qui restreindrait, de fait, l'espace vital des cellules mineures et essentielles de la société. Leur initiative, leur liberté et leur responsabilité ne doivent pas être supplantées. 

 

395Cf. Léon XIII, Encycl. Rerum novarum: Acta Leonis XIII, 11 (1892) 101-102, 123.

396Cf. Catéchisme de l'Église Catholique, 1882.

397Jean-Paul II, Encycl. Sollicitudo rei socialis, 15: AAS 80 (1988) 529; cf. Pie XI, Encycl. Quadragesimo anno: AAS 23 (1931) 203; Jean XXIII, Encycl. Mater et magistra: AAS 53 (1961) 439; Concile Œcuménique Vatican II, Const. past. Gaudium et spes, 65: AAS 58 (1966) 1086-1087; Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Instr. Libertatis conscientia, 73, 85-86: AAS 79 (1987) 586, 592-593; Jean-Paul II, Encycl. Centesimus annus, 48: AAS 83 (1991) 852-854; Catéchisme de l'Église Catholique, 1883-1885.

398Cf. Jean-Paul II, Encycl. Centesimus annus, 49: AAS 83 (1991) 854-856 et Id., Encycl. Sollicitudo rei socialis, 15: AAS 80 (1988) 528-530.

399Pie XI, Encycl. Quadragesimo anno: AAS 23 (1931) 203; cf. Jean-Paul II, Encycl. Centesimus annus, 48: AAS 83 (1991) 852-854; Catéchisme de l'Église Catholique, 1883.

Publié dans : Enseignement social de l'eglise
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Mercredi 28 décembre 2011 3 28 /12 /Déc /2011 10:30

bilger.jpg Lu sur le blog de Philippe Bilger

Aujourd'hui, la question n'est plus de savoir qui s'y mettra mais qui aura le courage, l'anticonformisme de ne pas s'y mettre ! Qui saura résister au grand jeu décapant et progressiste du blasphème ?

 

Je consulte Le petit Larousse. Blasphème : parole, discours qui insulte violemment la divinité, la religion et, par extension, quelqu'un ou quelque chose de respectable. A lire cette définition, on n'a plus le moindre doute. Le blasphème est devenu le sport à la mode et il n'est plus une activité dite intellectuelle qui n'estime devoir, précisément pour se faire respecter, mettre à bas le respectable traditionnel, moquer les sentiments religieux, offenser les croyances et se parer des plumes d'une modernité dupe de rien et surtout pas de ce qui risquerait de transcender...

...J'ai toujours détesté les conformismes. Celui du blasphème comme les autres.

L'intégralité du billet

Publié dans : A contre courant/pensée unique
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Mercredi 28 décembre 2011 3 28 /12 /Déc /2011 06:30

Aujourd'hui, ayons au moins une pensée pour les millions d'enfants victimes de l'avortement et pour leurs parents. Pensons aussi à toutes les familles qui s'apprêtent à accueillir la vie dans des conditions difficiles ainsi qu'à tous ces couples en attente d'un enfant qui ne vient pas.

 

Une occasion aussi de (re)faire connaissance avec ceux qui portent le nom de Innocent comme le métropolite de Moscou (+ 1879) ou  l'évêque du Mans (+ 543). Une occasion aussi de se poser la question de ce que nous pourrions faire de plus que ce que nous faisons déjà au service du respect de la vie.

Publié dans : Spirituel
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Mardi 27 décembre 2011 2 27 /12 /Déc /2011 18:30

Dans un entretien à Ouest france, l'évêque de Quimper et Léon, Monseigneur Jean-Marie Le Vert évoque l'argent, la dignité de la personne, l'actualité de 2011 et les rendez-vous du diocèse en 2012. Il revient aussi sur les protestations relatives à Castellucci & consorts :

 

Dans votre homélie du 11 décembre à la cathédrale Saint-Corentin, à Quimper, vous avez dit que les chrétiens ne devaient pas se replier sur eux-mêmes. Nous sommes fin 2011, quel bilan tirez-vous des manifestations du mouvement Civitas contre une pièce de théâtre à Rennes, Paris et Toulouse ? Ces protestations ne sont-elles pas une forme de repli sur soi ?

Les chrétiens ont aujourd'hui le sentiment qu'ils sont l'objet d'attaques, de pressions de plus en plus fortes. Ils ont l'impression qu'il y a deux poids, deux mesures : avec d'autres religions, certaines choses ne passent pas. Pourquoi en serait-il autrement avec le christianisme ? On sait, quand on est chrétien, qu'on sera attaqué : c'est marqué dans l'Evangile. Mais permettez-moi de poser une question : est-ce que ceux qui s'en prennent au Christ ont conscience de ce qu'ils font ? Accepteraient-ils par exemple qu'on attaque des gens de leur famille ?

 

Vous étiez donc d'accord avec ces manifestations ?

Ce que je dis ne veut pas dire que je suis d'accord avec tout ce qui s'est passé. Toutefois, objectivement, je m'interroge. Comment cela se fait-il que la figure du Christ intéresse tellement ? Et puis, pourquoi les chrétiens n'auraient-ils pas le droit de manifester pour dire ce qu'ils pensent ?

Publié dans : Castellucci et consorts
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Mardi 27 décembre 2011 2 27 /12 /Déc /2011 10:45
breveon97Les temps postmodernes se caractérisent par un phénomène général de repli communautaire sous les formes les plus diverses. C’est le temps des tribus, nouveau socle social pour éviter la société dépressive. Dans le même temps, le système politique s’adapte (démocratie participative, prise en compte du lobbying...) sans modifier les principes auxquels il se rattache.
 
"Comment interpréter et considérer les profondes mutations sociales et politiques en vue de revitaliser le lien social français," tel est le thème du prochain atelier Jean Ousset à la base 49.
 
Les intervenants et le public réfléchiront sur ce thème à partir des questions suivantes :

1. Tous les observateurs de notre société constatent l’éclatement de notre société. Certains sociologues vont jusqu’à énoncer l’idée d’une tribalisation de la société. Dans quelle mesure a-t-on affaire à une décadence de la modernité politique ?

2. La laïcité positive du président Nicolas Sarkozy constitue-t-elle une rupture avec la laïcité « à la française », ou est-elle simplement une adaptation de la laïcité à la société éclatée ?

3. Autre trait marquant de notre temps, le recul des grandes idéologies est aujourd’hui patent. Peut-on parler pour autant d’un recul de l’idéologie (au sens d’une vision sécularisée de l’existence) ?

4. Le système démocratique évolue mais de manière paradoxale. D’une part on assiste à la montée en puissance de la « gouvernance » qui qualifie la technocratisation du pouvoir. Mais dans le même temps, on assiste également au développement de la démocratie participative. Comment peut-on articuler les deux phénomènes ?

5. In fine, notre époque vit-elle la dégénérescence de la modernité ou au contraire a-t-on affaire à une conséquence du développement moderne ? Dans ce cas, peut-on parler d’hypermodernité ou de modernité tardive ?

 

19h30 - 21h
Base 49, 49 rue des Renaudes 75017 Paris.
Métro Ternes ou Péreire
Contact : 01 47 63 97 81

Suivi d’un pot convivial. 10€ ; 5€ étudiants et chômeurs.

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Publié dans : Formation
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Lundi 26 décembre 2011 1 26 /12 /Déc /2011 10:50

Lettre à Monsieur Barbaud, Hellfest productions - la petite fosse à l'âne - 49270 Le Fuilet,  Monsieur Auxiette, Président du conseil régional Pays de la Loire,  Monsieur Grosvalet, Président du conseil général Loire-Atlantique,  Monsieur Coudray, Maire de Clisson,

 

"Il ne vous aura pas échappé que les actes anti chrétiens se multiplient dans le monde, encore tout dernièrement avec l’assassinat le jour de Noël de plusieurs dizaines de priants au Nigéria.

 

Cet anti christianisme, bien que moins violent, n’en existe pas moins en France et a été dénoncé par de nombreux parlementaires.

 

Depuis plusieurs années, le festival hellfest reçoit régulièrement des groupes véhiculant l’anti christianisme et c’est encore le cas cette année avec, pour seuls exemples, « All pigs must die » et cette pochette et « Hour of penance» et ce titre « the woeful eucharisty"

 

Depuis plusieurs années, le hellfest bénéficie de très généreuses subventions publiques et aides indirectes sans lesquelles il ne survivrait pas  et dont le montant dépassera 1 000 000 d'euros depuis que le festival existe !

 

Objectivement, ce festival et les autorités publiques participent à cet anti christianisme, non seulement inacceptable en tant que tel, mais également discriminatoire puisque ce festival et ces autorités politiques ne manifestent pas la même libéralité contre les autres religions.

 

Pour ce qui me concerne, je ne me tairai pas, même si le combat paraît inégal et perdu ! Il n’y a que les batailles que l’on ne mène pas qui sont perdues d’avance ! "

 

Copie conforme : Monseigneur James , Evèque de Nantes

Publié dans : Hellfest 2012
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Lundi 26 décembre 2011 1 26 /12 /Déc /2011 08:00

Une vague d’attentats au Nigeria le jour de Noël a fait 40 morts dont un kamikaze, selon le dernier bilan de ces attaques revendiquées par la secte islamiste Boko Haram qui ont visé notamment des églises pendant les célébrations chrétiennes de la Nativité.

 

"Les dernières nouvelles d'Alsace"

Publié dans : Anti christianisme : attaques/contre-attaques
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Samedi 24 décembre 2011 6 24 /12 /Déc /2011 16:39

Merci à Myriam !

Publié dans : Histoire & Culture
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Samedi 24 décembre 2011 6 24 /12 /Déc /2011 06:30
Nativite-Charles_Le_Brun.jpg
A l’heure où nos villes et villages sont illuminés de tant de feux, goûtons et savourons cette fête familiale inscrite depuis des siècles dans notre patrimoine culturel. Il y a plus de 2000 ans maintenant que se déroula en effet l’événement le plus extraordinaire de l’histoire humaine et qui est toujours d’une actualité brûlante. Partageons cette joie autour de nous et pensons aussi aux plus démunis et aux plus souffrants.

Noël, c’est en effet l’histoire d’un jeune couple, un homme nommé Joseph et une femme Marie et qui sont mariés. Sans grande fortune, ils font à pied un long périple jusqu’à Bethléem. Marie est proche de l'accouchement et on imagine combien ce périple peut se révéler angoissant, malgré l’heureux événement attendu.

Arrivés à Bethléem et cherchant à se loger, après avoir frappé à plusieurs portes sans succès, cette famille trouve finalement refuge dans une étable !

Et c’est donc dans cette étable que la jeune femme enfante, dans le plus extrême des dénuements matériels, en l’absence de toute norme d’hygiène, tendue vers un seul et unique objectif : prolonger son OUI et accueillir la vie, envers et contre tout.

Avec une seule et unique attitude : S’oublier soi même pour accueillir l’enfant.

Avec une seule certitude chevillée au corps : Dieu pourvoiera en cette circonstance particulière et dans l’avenir : Il a promis !


Dans cet abandon de la nuit de Noël, l’histoire de l’homme bascule définitivement dans l’Amour !

Dans cet abandon de la nuit de Noël, l’Amour par excellence, le fils de Dieu fait homme, se révèle aux plus humbles d’abords, leur faisant goûter et savourer leur libération.


Dans cet abandon de la nuit de Noël, Dieu choisit de s’incarner dans une famille humaine, élevant d’un coup l’amour humain, l’union conjugale, la famille, le mariage et l’accueil de la vie vers les plus hautes cimes de la dignité et du sacré !

Dans cet abandon de la nuit de Noël, un Sauveur nous est né !

A méditer sur cet événement, notre regard humain et trop souvent terrestre ne peut être élevé que vers le haut.
JOYEUX NOEL !
Publié dans : Spirituel
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Vendredi 23 décembre 2011 5 23 /12 /Déc /2011 13:58

Thierry Massis, avocat au barreau de Paris, revient sur les pièces antichrétiennes dans Le Monde :

 

"Face aux manifestations et aux violentes polémiques suscitées par cette pièce, les auteurs invoquent la liberté de création. Mais la liberté de création n'est pas un droit absolu et entre en conflit avec d'autres droits fondamentaux de la personnalité, notamment le droit au respect des croyances. Le prolongement de la liberté de conscience est le droit pour chacun d'être protégé contre les atteintes à ses convictions religieuses ou philosophiques. Ce droit est consacré par les grands textes (article 10 de la Déclaration des droits de l'homme : "Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes religieuses" ; l'article 1er de la Constitution du 4 octobre 1958 a surtout élevé le respect des croyances au rang de principe constitutionnel en énonçant : "La France assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances." Ce droit à la protection du sentiment religieux est aussi affirmé par les textes internationaux, notamment l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'homme.

 

Sur le fondement de ces textes, le juge a consacré le droit au respect des croyances. Le point de départ de cette jurisprudence a pour origine la fameuse affaire de l'affiche "Ave Maria" représentant, d'une manière provocatrice, une jeune femme fixée sur une croix, pieds et poings retenus par des cordes. Dans une décision désormais célèbre, le juge des référés a jugé que le droit au respect des croyances devait être garanti dans une société protectrice des droits de l'homme : la représentation du symbole de la croix dans un lieu public constituant un acte d'intrusion agressive et gratuite dans le tréfonds intime des croyances. Cette décision a fait jurisprudence et a été reprise dans plusieurs affaires. Aujourd'hui, la Cour de cassation a jugé que le droit au respect des croyances s'articule naturellement avec les dispositions spéciales de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse qui visent la diffamation et l'injure à raison de la religion."

Via

Signez l'appel au Respect & à la Responsabilité

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Jeudi 22 décembre 2011 4 22 /12 /Déc /2011 10:45

Colonisation, rapports entre l’islam et l’Occident, rôle de l’Église dans les progrès de la civilisation… L’idéologie s’est emparée de l’enseignement de l’histoire. Il est temps de rétablir quelques vérités. Entretien avec Jean Sévillia.  Extraits :

 

Comment définiriez-vous l’idéologie dominante que vous évoquez ?

Elle relègue la nation dans les limbes de l’histoire, condamne les frontières, rejette tout enracinement géographique et spirituel. Elle fait l’apologie du nomadisme. Elle élève l’individu au rang de valeur sacrée et proclame son libre arbitre comme ultime référence. Est considéré comme juste celui qui respecte les droits de l’homme, comme injuste – donc immédiatement condamné – celui qui les viole. Alors que l’histoire est un domaine éminemment complexe, on cède à la facilité manichéenne (les bons et les méchants) et l’on procède à des réductions abusives en braquant le projecteur sur certains événements, au risque d’en laisser d’autres dans l’obscurité. Anachronisme, manichéisme, réductionnisme : ce sont les trois procédés de la falsification historique, qui sont beaucoup plus subtils que ce qui se faisait en Union soviétique…

 

Un exemple ?

La Première Guerre mondiale. On ne perçoit plus ce conflit qu’à travers la vie des combattants de base. Ce qu’ils ont vécu fut atroce, mais on insiste tant sur cet aspect qu’on oublie la dimension géopolitique de la guerre. Comme nous sommes attachés par-dessus tout à nos droits individuels, comme nous sommes dans un moment de concorde européenne, nous ne comprenons plus ce qui les animait, ni qu’ils aient largement consenti à ce sacrifice. Nous ne comprenons plus l’expression “faire son devoir”.

 

Plusieurs controverses ont éclaté sur des sujets de recherche historique, par exemple sur l’esclavage, après la parution d’un livre de l’historien Olivier Pétré-Grenouilleau, les Traites négrières. Essai d’histoire globale (Gallimard). Est-ce aussi l’effet de l’historiquement correct ?

Absolument. En 2004, cet historien – dont l’ouvrage a reçu plusieurs prix – démontre que l’esclavage n’a pas été seulement le fait des Occidentaux. En 2005, il déclare, au détour d’un entretien à la presse, que « les traites négrières ne sont pas des génocides ». La condition des esclaves était certes atroce, mais l’intérêt des négriers n’était pas de les laisser mourir puisqu’ils tiraient profit de leur vente. Aussitôt, diverses associations lancent une procédure judiciaire et nourrissent une campagne si violente qu’elle provoque la réaction de nombreux historiens : un millier d’entre eux signeront un appel rappelant que l’histoire n’est ni une religion ni une morale, qu’elle ne doit pas s’écrire sous la dictée de la mémoire et qu’elle ne saurait être un objet juridique. C’est à cette occasion qu’est née l’association Liberté pour l’histoire, à l’époque présidée par René Rémond.

 

De nombreux historiens considèrent que le Parlement n’a pas à s’emparer de ces questions. Qu’en pensezvous ?

Les lois mémorielles entretiennent une concurrence victimaire, indexée sur la tragédie que fut la Shoah. Elles ont aussi nourri des revendications d’ordre politique, de sorte qu’on peut craindre une instrumentalisation de l’histoire. Il est tout à fait légitime d’entretenir la mémoire des tragédies, de toutes les tragédies, mais la mémoire n’est pas toute l’histoire.

La suite

Ma rubrique Histoire & Culture

Publié dans : Histoire & Culture
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Jeudi 22 décembre 2011 4 22 /12 /Déc /2011 06:30

Voilà maintenant 2 ans que le blog existe et c'est donc l'occasion de remercier toutes celles et tous ceux qui le consultent et/ou adressent des commentaires qui seront à nouveau réactivés début 2012.

 

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Cette page se veut une contribution au rétablissement de certaines vérités relatives au points chauds du christianisme et de l'histoire de l'Eglise. L'idée m'est venue suite en particulier aux messages de black metalleux chargeant l'Eglise catholique de tous les maux de la terre. Aussi seront proposés dans cette rubrique des sujets comme " L'église contre les femmes ? ",  " le Catholicisme, ennemi du sexe ? ", " L'église & l'antisémitisme", " l'inquisition : mythes & réalités ", " les croisades ", " l'église du côté du pouvoir et de l'argent ", " Satan, une invention pour mieux asservir "...

Bonne lecture !

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