LES YEUX OUVERTS
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Selon George Soros, à la fois célèbre praticien professionnel desHedge Funds ou Fonds d’Arbitrage et observateur qualifié du petit monde des principaux acteurs de la spéculation financière sur les places internationales, « le début de la crise financière actuelle peut être daté officiellement d’août 2007 », ainsi qu’il le déclare en introduisant la brève rétrospective chronologique des faits financiers significatifs par laquelle il ouvre son dernier ouvrage La vérité sur la crise financière. Et de fait, quinze jours après la parution de son livre, le monde était frappé de stupeur et de panique devant la faillite déclarée le 15 septembre 2008, de la Banque Lehman Brothers, l’un des principaux acteurs opérant sur les marchés financiers spéculatifs internationaux.
Cependant, le français Maurice Allais – seul économiste français à avoir été distingué par le Prix Nobel de Sciences économiques – dont la pensée avait révolutionné au cours des
cinq dernières décennies la théorie de l’intérêt et de la dynamique monétaire avait depuis longtemps dénoncé l’instabilité structurelle du système monétaire et financier international, et
démontré l’inéluctabilité de son effondrement systémique.
Devant la montée de la mondialisation
et surtout de la dérégulation – que Maurice Allais dénonce sous le terme de la chienlit laisser-fairiste – mondialisation et dérégulation
conduites et accélérées depuis les années 80 par les principaux pays occidentaux, sous l’effet de l’action tenace et universelle des groupes de pression, anglo-saxons en particulier, sur les
gouvernements occidentaux et les institutions internationales, en même temps que justifiées par l’essor de sophismes économiques promus au rang de véritables « dogmes » imposés désormais par
l’instauration d’une véritable c’est surtout dans les années 90 que le Prix Nobel français, sera de plus en plus amené à tenter de dénoncer publiquement les dangers croissants de
cette dérive létale, de nature à remettre désormais en cause les fondements mêmes de l’économie de marchés et du bien être collectif occidental, voire même de l’exercice de la démocratie, et cela
au profit d’une infime minorité de groupes internationaux.
Dans le même temps, il énonçait – après les avoir démontrés et après avoir répondu aux principales objections – les principes d’une réforme structurelle du système du crédit, du système financier
et monétaire international, et du système des échanges commerciaux internationaux, seuls à même, d’interdire la réapparition d’une crise systémique semblable à celle qui menace à présent la
prospérité et la liberté dans nos société et dans le monde.
Mais précisément, c’est depuis ces dernière publications de 1999, c’est-à-dire depuis dix ans, que Maurice Allais, pourtant seul Prix Nobel d’économie français,
est, dans les faits, l’objet – en France en particulier – d’un véritable ostracisme objectif de la part des grands medias, aucun de ses livres n’ayant en particulier fait nulle part l’objet d’un
quelconque compte-rendu.
La raison de cet état de fait surprenant, ne peut être autre, que l’énoncé clair des principes simples des réformes qu’il propose du système actuel du crédit, qui – en retirant aux
particuliers et aux banques privées toute possibilité de création monétaire ex-nihilo – priveraient l’infime minorité de groupes privés internationaux qui en bénéficient actuellement, de la
source même de l’immense influence et du pouvoir, croissant avec la mondialisation, qu’ils exercent aujourd’hui sur les gouvernements légitimes et responsables, comme sur les institutions
internationales.
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Précision : Nous ne partageons pas la pub faite sur ce site pour Alain de Benoît, figure emblématique de "la nouvelle droite" et de sa thèse du "christianisme poison".