Le temps de pause des salariés de Carrefour n’était pas compris dans leur temps de travail. Pour cette raison, le conseil des prud’hommes d’Angers a condamné lundi après-midi les magasins Carrefour Grand-Maine d’Angers et Carrefour Cholet.
Des salariés payés en dessous du Smic.
Le lundi 20 septembre dernier, 83 salariés des deux magasins du Maine-et-Loire s’étaient présentés devant le conseil des prud’hommes d’Angers. « Carrefour se rend coupable d’une violation du salaire minimum, soutenait Jacques Cady, délégué syndical CFDT. Depuis cinq ans, la facture s’élève à 353 000 €. Pour chaque salarié, entre 3 500 € à 6 500 €. »
Frais de blouses
Parallèlement, les salariés attaquaient leurs employeurs sur les frais de nettoyage de leurs blouses. « Les magasins exigent qu’on les porte durant le travail mais ne veulent pas prendre en charge leur nettoyage. »
Le conseil des prud’hommes attribue 3 € par mois à chaque salarié pour l’entretien. « C’était une question de principe, précise Jacques Cady, mais chaque salarié qui est obligé de porter un uniforme n’a pas à supporter son nettoyage. C’est la loi. »
Le groupe va devoir l’appliquer à plus de 150 000 salariés. Et la facture s’annonce encore lourde ! Mais Carrefour peut aussi faire appel de la décision. A suivre.
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