Le projet de loi bioéthique arrive en débat à l’Assemblée nationale le 8 février 2011.
Après sa modification en commission, il comporte 4 dissimulations qu’il est urgent de démasquer pour éviter de graves dérapages.
1 – Les dérogations à l’interdit de la recherche sur l’embryon seraient élargies par un artifice de langage : en remplaçant le
critère de « progrès thérapeutique » par celui de « progrès médical », on élargit sans limite le champ d’expérimentation.
L’embryon serait plus que jamais livré aux chercheurs comme un simple matériau de
laboratoire.
2 – Derrière les nouvelles procédures visant à « améliorer » les techniques artificielles de procréation, une transgression
majeure est dissimulée : la création d’embryons pour la recherche, théoriquement interdite.
En toute légalité, on fabriquerait des embryons humains à l’essai, destinés à être
détruits.
3 – En supprimant l’exigence de deux ans de vie commune pour les couples non mariés revendiquant les techniques artificielles
de procréation, on avance sans le dire vers un « droit à l’enfant ».
La procréation artificielle serait incitée dans un cadre parental peu stable, contraire
à l’intérêt de l’enfant.
4 – En obligeant les médecins à proposer le dépistage prénatal « à toute femme enceinte », c’est l’avortement encore plus
systématique du fœtus porteur de handicap qui se profile insidieusement.
L’injonction légale pesant sur les médecins ferait basculer la France vers un eugénisme
organisé par l’Etat.
En démasquant ces formulations en trompe l’œil, nous demandons aux parlementaires de rectifier la loi bioéthique pour garantir les droits des plus vulnérables.
NDLR : Plus que quelques jours pour signer cet appel de l'ADV. N'oubliez pas non plus celui-ci.